6 octobre 2021
Gestion des Temps
Si la durée légale de travail effectif est fixée en France à 35 heures, elle est une durée de référence. Elle peut être moindre, ou un seuil à partir duquel sont calculées des heures supplémentaires éventuelles.
Mais, que la durée de travail soit de 35 heures ou non, il existe des règles en termes de temps de pause.
Temps de pause légale
Pendant son temps de travail effectif, le salarié est à la disposition de son employeur. Il ne peut s’absorber dans ses activités personnelles. En revanche, il a droit à des temps de pause. Il peut alors passer ses appels personnels, prendre un café, fumer une cigarette (dans un lieu dédié).
De façon légale, un employé bénéficie d’une pause de 20 minutes consécutives lorsqu’il a cumulé 6 heures de travail effectif. Autrement dit, ce droit naît au bout des 6 heures échues.
Dans les faits, elle peut néanmoins être prise avant que le salarié ait effectué 6 heures de travail. En tout état de cause, l’employé doit consulter sa convention collective, ou ses accords de branche, afin de connaître les dispositions prises dans son entreprise.
Il arrive en effet que des temps de pause plus longs soient accordés. Et, dans certains secteurs, cette règle peut être modifiée à cause d’un travail spécifique (secteur médical, travail de nuit, transport…).
Il est à noter que le temps de pause ne peut être fractionné.
La pause méridienne
La pointeuse voit le jour à la fin du XIXe siècle. À cette époque, elle se définit comme un système mécanique d’horlogerie. Son atout principal est d’enregistrer le début puis la fin d’une séquence de travail. Elle imprimera ensuite, grâce à un support papier, les données enregistrées. On trouve désormais différents types de pointeuses, à savoir la pointeuse mécanique (système simple d’horlogerie mécanique qui fonctionne sur secteur), la badgeuse (qui représente une véritable évolution technologique de la pointeuse) ou encore la pointeuse mobile (qui reste une alternative pour le personnel délocalisé). Il existe également des pointeuses biométriques, mais la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) n’autorise plus, depuis 2012, le contrôle des horaires via ces pointeuses. Leurs installations pourront uniquement servir aux contrôles des zones dites « à accès restreint ».
La rémunération des temps de pause
Le Code du travail n’impose pas de rémunération des temps de pause, car ce n’est pas du temps de travail effectif. Là encore, c’est la convention collective qui le détermine. Mais il existe deux cas de figure :
– Soit le salarié vaque uniquement à ses occupations personnelles, comme nous le mentionnions plus haut, et la pause n’est pas obligatoirement rémunérée.
– Soit, et ce cas plus rare existe néanmoins, le salarié ne peut vaquer complètement à ses propres occupations (doit surveiller le téléphone, rester dans l’entreprise en cas d’urgence…) et la pause est rémunérée.
Dispositions spécifiques
Il existe des cas spécifiques :
– Les mineurs bénéficient de 30 minutes dès 4h30 de travail.
– Les temps de pause en travail de nuit sont sujets à accord d’entreprise, convention collective, ou accord de branche ayant instauré ce travail de nuit.
– Femmes enceintes, travailleurs sur écran peuvent obtenir des pauses supplémentaires.
– Enfin, le télétravail est concerné par les mêmes temps de pause.
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